Les bronzés 3 - Amis pour la vie

Publié le par Athalide

Les bronzés 3 – Amis pour la vie, Patrice Leconte (2006)

Ce film est en soi un miracle, voire un miracle prodigieux. Le concept est en soi redoutable : prendre un certain nombre de bons acteurs (Blanc, Jugnot, Balasko) de surcroît bons réalisateurs (on songe surtout à Blanc), un réalisateur talentueux et aguerri (Leconte) et parvenir à faire que les talents loin de s’additionner au contraire se retranchent. La somme de talents réunis dans ce troisième épisode de la saga " Les bronzés " explique pourquoi le film est proche du zéro absolu : zéro scénario, zéro répliques drôles, zéro surprises. Jusqu’aux acteurs qui sont zéro : il faut être doté de l’opiniâtreté d’un journaliste de Télérama pour parvenir à voir derrière ces scènes sur-jouées et poussives une volonté délibérée des acteurs à la limite de l’épreuve métaphysique. C’est donc l’ère du vide concentrée en une heure et demi, quelque part entre Max Pécas et Raoul André.  Sauf que Pécas et André au deuxième degré peuvent faire rire, parfois. Là tout tombe à plat, même les allusions constantes aux épisodes précédents, même les répliques censées faire rire et destinées à réveiller les fins de repas dominicaux. Le seul mérite de ce film est d’inciter le spectateur à se confronter à la vertigineuse question suivante : finalement, est-ce eux ou nous qui avons si mal vieilli ?

Publié dans Les films de Kul

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S
On dirait la sage des Rocky, sauf que là, ce sont les acteurs qui vont au tapis !
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A
On est pourtant loin du film coup de poing