J'accuse (Abel GANCE)

Publié le par Athalide

J'accuse (1938) Abel Gance

Dans les tranchées, un soldat fait promettre à Jean Diaz de s’occuper de sa femme s’il n’en revient pas. Au lendemain de la Grande guerre, l’ancien poilu tient parole. Mais peu à peu il délaisse l’épouse de son ancien camarade afin de se consacrer à la création d’un verre indestructible. L’imminence de la guerre le hante, dès lors il va consacrer sa vie à tenter de l’éviter…

En 1937, la conjoncture internationale décide Abel Gance de réaliser une nouvelle version de son film J’accuse tourné en 1919. Le film, réquisitoire contre la guerre, est un chef-d’œuvre qui doit beaucoup à Victor Francen (dans le rôle de Jean Diaz). L’acteur en visionnaire halluciné, formidable d’intensité, est habité par son rôle de pacifiste. Le moment où il lance son " J’accuse ", véritable réquisitoire contre les va-t’en-guerre et pour la paix est d’une vérité saisissante.

Le film marquera les esprits avec la scène finale où Jean Diaz invoque les morts de la Première Guerre mondiale à l’ossuaire de Douaumont pour empêcher la guerre. Dans une ambiance apocalyptique, les tués de 14-18 se relèvent et marchent pour faire barrage à la guerre.

En 1937, Abel Gance pressent la catastrophe qui va s’abattre sur l’Europe et livre avec J’accuse une œuvre humaniste et visionnaire, par laquelle il tente vainement de convaincre les opinions publiques et les gouvernements de renoncer à la guerre qu’il sent imminente. On sait malheureusement ce qu’il est advenu : un an plus tard l’Europe puis le monde se trouvaient une nouvelle fois emportée dans la tourmente de la guerre…

NB : Pour des raisons obscures, le film n’est malheureusement toujours pas disponible en DVD.

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